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몬트리올, 기원, 상속, 정체성- 모니크 프루의 『내게서 남은 것』을 중심으로 (Montréal, origine, héritage et identité - autour de Ce qu’il reste de moi de Monique Proulx)

28 페이지
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최초등록일 2025.03.16 최종저작일 2017.09
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몬트리올, 기원, 상속, 정체성- 모니크 프루의 『내게서 남은 것』을 중심으로
  • 서지정보

    · 발행기관 : 한국불어불문학회
    · 수록지 정보 : 불어불문학연구 / 111호 / 5 ~ 32페이지
    · 저자명 : 신정아

    초록

    Dans son dernier roman intitulé Ce qu’il reste de moi publié en 2015, Monique Proulx nous présente de nouveau les visages de Montréal post-référendaire comme elle l’a déjà fait dans son recueil de nouvelles Les Aurores montréales en 1996. Elle continue ainsi d’explorer avec profondeur son terrain d’observation qu’est Montréal, la métropole québécoise devenue désormais cosmopolite et multiculturelle.
    Dans ce roman de 432 pages, un personnage central qui s’appelle Laurel Bouchard part à la quê̂te de son identité. Cette quê̂te de l’identité n’est pourtant pas propre à lui, car les autres personnages que nous montre Monique Proulx dans le roman se posent aussi des questions sur leur identité, tout en cherchant chacun à sa manière un sens dans ce monde dépourvu de sens.
    Or les questions de l’identité personnelle reviennent ici tout naturellement à celles de l’identité québécoise appelée à se redéfinir sans cesse depuis longtemps. Pour parler comme Derrida, le Québec ou la québécitude est un legs à hériter, mais cet héritage-là ne se serait pas légué qu’à travers le questionnement sur ce mot-là. Si Laurel, porte-parole de l’auteure, voulait écrire un roman sur ce que possédait Jeanne Mance, c’est sans doute parce qu’il voulait savoir le sens de ce legs en remontant à l’origine de cette ville.
    Alors quel héritage peut-on recevoir de Jeanne Mance? Ce qu’on doit hériter de cet héritage québécois, c’est bien le cœur de Jeanne Mance. Mais ce cœur qu’on reçoit comme héritage en tant que promesse n’est pas bien évidemment celui comme organe physique mais celui qui continue de battre indifféremment pour tous ceux qui vivent sur le Québec. Là où bat le cœur de Jeanne Mance pour tous, là où se réalise ainsi de diverses manières une communauté de cœur, les francophones de souche, les Amérindiens, les immigrés venus d’ailleurs, peu importe, les hommes sont des hommes.
    Dans cette situation, comment se définir l’identité? À ce propos, Monique Proulx nous invite à voir l’identité sous l’angle non pas de l’identité-mê̂me mais de l’identité-ipse selon le terme de Paul Ricœur. En effet, la véritable identité n’est pas celle qui reste fixée, définie et identique dans le temps, mais celle qui transforme au contact des autres dans le temps. Ce qui est ici en jeu, ce n’est plus de retour à l’origine de Je mais plutô̂t un projet de Je lié à la question de savoir comment vivre ensemble. Or ce projet présuppose la présence de l’autre comme condition.
    Alors quel rapport doit-on entretenir avec les autres pour vivre ensemble dans une société cosmopolite et multiculturelle? Ce n’est sû̂rement pas l’appropriation qui tente d’assimiler les autres en les privant de leur altérité, ni l’expropriation qui tourne le dos aux autres tout simplement. Ce serait plutô̂t, pour parler encore comme Derrida, l’exapropriation dont les enjeux consistent à ne pas renoncer à négocier avec la possibilité impossible qu’est l’altérité. C’est certes un grand défi dfficile à relever mais c’est aussi une injonction à laquelle on est tous appelés à répondre de manière urgente et imminente pour vivre ensemble.

    영어초록

    Dans son dernier roman intitulé Ce qu’il reste de moi publié en 2015, Monique Proulx nous présente de nouveau les visages de Montréal post-référendaire comme elle l’a déjà fait dans son recueil de nouvelles Les Aurores montréales en 1996. Elle continue ainsi d’explorer avec profondeur son terrain d’observation qu’est Montréal, la métropole québécoise devenue désormais cosmopolite et multiculturelle.
    Dans ce roman de 432 pages, un personnage central qui s’appelle Laurel Bouchard part à la quê̂te de son identité. Cette quê̂te de l’identité n’est pourtant pas propre à lui, car les autres personnages que nous montre Monique Proulx dans le roman se posent aussi des questions sur leur identité, tout en cherchant chacun à sa manière un sens dans ce monde dépourvu de sens.
    Or les questions de l’identité personnelle reviennent ici tout naturellement à celles de l’identité québécoise appelée à se redéfinir sans cesse depuis longtemps. Pour parler comme Derrida, le Québec ou la québécitude est un legs à hériter, mais cet héritage-là ne se serait pas légué qu’à travers le questionnement sur ce mot-là. Si Laurel, porte-parole de l’auteure, voulait écrire un roman sur ce que possédait Jeanne Mance, c’est sans doute parce qu’il voulait savoir le sens de ce legs en remontant à l’origine de cette ville.
    Alors quel héritage peut-on recevoir de Jeanne Mance? Ce qu’on doit hériter de cet héritage québécois, c’est bien le cœur de Jeanne Mance. Mais ce cœur qu’on reçoit comme héritage en tant que promesse n’est pas bien évidemment celui comme organe physique mais celui qui continue de battre indifféremment pour tous ceux qui vivent sur le Québec. Là où bat le cœur de Jeanne Mance pour tous, là où se réalise ainsi de diverses manières une communauté de cœur, les francophones de souche, les Amérindiens, les immigrés venus d’ailleurs, peu importe, les hommes sont des hommes.
    Dans cette situation, comment se définir l’identité? À ce propos, Monique Proulx nous invite à voir l’identité sous l’angle non pas de l’identité-mê̂me mais de l’identité-ipse selon le terme de Paul Ricœur. En effet, la véritable identité n’est pas celle qui reste fixée, définie et identique dans le temps, mais celle qui transforme au contact des autres dans le temps. Ce qui est ici en jeu, ce n’est plus de retour à l’origine de Je mais plutô̂t un projet de Je lié à la question de savoir comment vivre ensemble. Or ce projet présuppose la présence de l’autre comme condition.
    Alors quel rapport doit-on entretenir avec les autres pour vivre ensemble dans une société cosmopolite et multiculturelle? Ce n’est sû̂rement pas l’appropriation qui tente d’assimiler les autres en les privant de leur altérité, ni l’expropriation qui tourne le dos aux autres tout simplement. Ce serait plutô̂t, pour parler encore comme Derrida, l’exapropriation dont les enjeux consistent à ne pas renoncer à négocier avec la possibilité impossible qu’est l’altérité. C’est certes un grand défi dfficile à relever mais c’est aussi une injonction à laquelle on est tous appelés à répondre de manière urgente et imminente pour vivre ensemble.

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