· 발행기관 : 프랑스문화예술학회
· 수록지 정보 : 프랑스어권 문화예술연구 / 45권 / 237 ~ 271페이지
· 저자명 : 이춘우
La peinture de genre hollandaise et la peinture impressionniste française se ressemblent malgré les deux siècles qui les séparent. Nous allons essayer de les rapprocher du point de vue de la modernité. La modernité de ces deux genres picturaux est caractérisée par le passage du monde de l’imaginaire à celui de la perception. En ce sens, « Le Déjeuner sur l’herbe » de Manet est une œuvre d’art majeure qui annonce la naissance de la peinture moderne.
La modernité de l’impressionnisme est caractérisée par la mise en valeur de l’instantanéité. L’axiome esthétique de Baudelaire qui caractérise la modernité par le fugitif correspond bien à la peinture impressionniste. Les impressionnistes essaient de tirer la beauté non pas de la durée, mais du changement lui-même. Ce qu’ils désirent représenter n’est pas la chose elle-même, mais son instant. Tout ce qui existe dans le monde où l’ambition de la totalité est mise en pièces est posé sur la « ruine » et le passage, en terme benjaminien. Ils préfèrent les thèmes tels que l’eau, les nuages, la rivière, parce qu’ils montrent bien le caractère passager du monde.
« Le Déjeuner sur l’herbe » est d’autant plus moderne qu’il parodie des œuvres classiques en représentant la vie de l’époque et non quelque événement mythique ou religieux. Mais cela ne veut dire que la peinture réaliste commence avec Manet. Déjà au 15ème siècle, on trouve des oeuvres réalistes dans la peinture flamande et dans la peinture italienne. Mais c’est dans la Hollande du 17ème siècle que le paysage réaliste devient un thème autonome pictural. Le paysage anglais du 19ème siècle contribue lui aussi à l’éclosion de l’impressionnisme. Ce dernier est en fin de compte l’aboutissement d’un d’art qui souhaitait peindre le monde tel qu’il est. Sur le plan philosophique, le monisme spinoziste de la nature contribue à l’épanouissement de l’impressionnisme. La modernité de la peinture de genre hollandaise se trouve dans l’affirmation de la vie fugitive. La maison, thème préféré, est un lieu où vivent, rêvent et souffrent les êtres humains. La vie et les choses quotidiennes qui n’étaient jamais considérées comme le sujet de la peinture acquièrent désormais l’autonomie esthétique. La maison est un lieu immanent où coexistent les valeurs opposées comme le vice et la vertu, la vie et la mort, la lumière et l’obscurité. Les mères, fréquemment représentées dans la peinture de genre, sont des êtres qui pratiquent les tâches domestiques telles que l’éducation des enfants, le ménage, la cuisine. La vie sera garantie par elles et grâce elles. On peut les considérer comme ninfas du 17ème siècle qui figurent la fertilité éternelle de la Nature.
La modernité de deux groupes est d’autant significative que, hors du plan esthétique, elle nous permet une réflexion éthique de la vie sans transcendance. Les peintres épicuriens qui affirment la vie telle quelle est disent que l’on doit, en aucun cas, nous semble-t-il, affirmer et approuver la vie terrestre et fugitive.
La peinture de genre hollandaise et la peinture impressionniste française se ressemblent malgré les deux siècles qui les séparent. Nous allons essayer de les rapprocher du point de vue de la modernité. La modernité de ces deux genres picturaux est caractérisée par le passage du monde de l’imaginaire à celui de la perception. En ce sens, « Le Déjeuner sur l’herbe » de Manet est une œuvre d’art majeure qui annonce la naissance de la peinture moderne.
La modernité de l’impressionnisme est caractérisée par la mise en valeur de l’instantanéité. L’axiome esthétique de Baudelaire qui caractérise la modernité par le fugitif correspond bien à la peinture impressionniste. Les impressionnistes essaient de tirer la beauté non pas de la durée, mais du changement lui-même. Ce qu’ils désirent représenter n’est pas la chose elle-même, mais son instant. Tout ce qui existe dans le monde où l’ambition de la totalité est mise en pièces est posé sur la « ruine » et le passage, en terme benjaminien. Ils préfèrent les thèmes tels que l’eau, les nuages, la rivière, parce qu’ils montrent bien le caractère passager du monde.
« Le Déjeuner sur l’herbe » est d’autant plus moderne qu’il parodie des œuvres classiques en représentant la vie de l’époque et non quelque événement mythique ou religieux. Mais cela ne veut dire que la peinture réaliste commence avec Manet. Déjà au 15ème siècle, on trouve des oeuvres réalistes dans la peinture flamande et dans la peinture italienne. Mais c’est dans la Hollande du 17ème siècle que le paysage réaliste devient un thème autonome pictural. Le paysage anglais du 19ème siècle contribue lui aussi à l’éclosion de l’impressionnisme. Ce dernier est en fin de compte l’aboutissement d’un d’art qui souhaitait peindre le monde tel qu’il est. Sur le plan philosophique, le monisme spinoziste de la nature contribue à l’épanouissement de l’impressionnisme. La modernité de la peinture de genre hollandaise se trouve dans l’affirmation de la vie fugitive. La maison, thème préféré, est un lieu où vivent, rêvent et souffrent les êtres humains. La vie et les choses quotidiennes qui n’étaient jamais considérées comme le sujet de la peinture acquièrent désormais l’autonomie esthétique. La maison est un lieu immanent où coexistent les valeurs opposées comme le vice et la vertu, la vie et la mort, la lumière et l’obscurité. Les mères, fréquemment représentées dans la peinture de genre, sont des êtres qui pratiquent les tâches domestiques telles que l’éducation des enfants, le ménage, la cuisine. La vie sera garantie par elles et grâce elles. On peut les considérer comme ninfas du 17ème siècle qui figurent la fertilité éternelle de la Nature.
La modernité de deux groupes est d’autant significative que, hors du plan esthétique, elle nous permet une réflexion éthique de la vie sans transcendance. Les peintres épicuriens qui affirment la vie telle quelle est disent que l’on doit, en aucun cas, nous semble-t-il, affirmer et approuver la vie terrestre et fugitive.
· 없음